Histoire du village

BATAILLON DE LA GARDE NATIONALE DE GRICOURT

 

 

 

Origine du drapeau

 

 

 

Née aussitôt la révolution de juillet 1789, résurrection des milices bourgeoises des communes au Moyen-âge, organisée par des lois de 1790, 1791, 1793, elle devait comprendre tous les citoyens valides de 16 à 60 ans ; elle était organisée en compagnie d’infanteries groupées en bataillons embrigadés par 2, 3 ou 4, les gradés étant nommés à l’élection. Elle fut licenciée sous Charles X en 1829.

 

En 1830 le Roi-citoyen Louis Philippe 1er , après avoir fort habilement enlevé aux Républicains le profit de la Révolution de février 1830, des trois glorieuses, et s’être fait accepter comme «  Roi des Français », fait réorganiser la Garde Nationale comme en 1791 par compagnies, bataillons et légions, les colonels étant nommés par le Roi et les autres gradés désignés par vote secret des gardes.

 

Un bataillon est formé par canton ; celui de Vermand formé de 24 communes a son chef à Gricourt, à 4 km de Saint-Quentin. Le 19 décembre 1830 a lieu l’élection des cadres au bulletin secret ; 35 votants ; il faut 2 tours pour élire le capitaine : Aimable Delacourt, qui obtient 19 voix. Puis sont élus :

 

Grade

Prénom et Nom

Nombre de voix

 

 

 

Lieutenant

Clément Dubois

21

Sous-Lieutenant

Alexandre Malézieux

27

Sergent-Major

Alexandre Vicaire

28

1er Sergent

Arnould Monfourny

 

2ème Sergent

Rémi Poëtte

 

3ème Sergent

Emile Poëtte

 

4ème Sergent

Alexandre Fournier

 

 

 

Tandis qu'au 13 août 1809, alors qu'il fallait réunir 2 000 gardes nationaux dans le département de l'Aisne pour la défense du pays, Gricourt avait décliné de présenter les trois volontaires qu'on lui demandait et s'était vu désigner trois d'office. En 1830, il devient le siège du bataillon de la garde nationale, élisant leurs chefs, officiers et sous-officiers et achetant eux-mêmes leur drapeau.

En 1832, Alexandre MALEZIEUX en est le chef de bataillon, Auguste DELACOURT le capitaine, Clément DUBOIS le lieutenant, élus pour trois ans.

A la présentation, le chef dit : « Gardes nationaux, en exécution de la loi, vous reconnaîtrez pour votre commandant Monsieur Alexandre MALEZIEUX et vous lui obéirez en tout ce qu'il vous commandera pour défendre la royauté constitutionnelle, la charte et les droits qu'elle a consacrés pour maintenir l'obéissance aux lois, conserver ou rétablir l'ordre ou la paix publique », article 1er de ladite loi.